“Notre ADN reste le cinéma, mais nos ambitions sur la XR augmentent à chaque édition” - Guillaume Esmiol (Cannes XR)

2022-04-22

Sur la lancée du renouveau 2021, le Marché du Film (du Festival de Cannes, premier événement de l’industrie cinématographique mondiale) propose un nouveau programme Cannes XR avec notamment une exposition virtuelle “Alexandria”, une sélection de son partenaire VeeR VR et un espace de démonstration en collaboration avec Positron. Guillaume Esmiol, Co-Directeur du Marché du Film, et son équipe (dont le nouveau Coordinateur de Cannes XR, Jules Fournier) réaffirment leur invitation aux nouvelles industries créatives, non sans dissimuler une ambition plus accrue pour les prochaines éditions.

A propos de Cannes XR (site officiel)

2022 : le retour du Marché du Film en physique

Guillaume Esmiol – Cette année nous sommes de retour avec beaucoup d’optimisme et des indicateurs sur le Marché très positifs. Les pays les plus représentés seront probablement les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Allemagne avec bien sûr la France. L’Asie sera elle-aussi bien présente malgré des restrictions de déplacements liées au Covid encore pour certains pays. Nous attendons donc beaucoup de monde en mai à Cannes, avec moins de 10% de participants uniquement online pour 2022.

Cannes XR 2022, la programmation

G. E. – Après une année 2021 plus réduite sur Cannes XR, nous avons eu davantage de demandes des professionnels, ce qui nous conforte dans l’idée d’offrir un espace du Marché aux industries immersives. Nous lançons un nouveau monde virtuel, “Alexandria” (voir l’annonce), sur accès gratuit, en partenariat avec NewImages et la société Kreis. Et c’est une nouveauté : tout le monde, avec un casque VR, pourra y accéder chez soi pendant le festival sans badge Marché. Pour les participants du Marché du Film qui n’ont pas de casque VR, il y aura également un stand de démo sur place, dans le Palais. Dans cet univers virtuel seront exposées les œuvres de la sélection Veer VR, soit une vingtaine d’œuvres 3DOF / 6DOF. .

G. E. – Nous aurons un grand espace de démonstration de notre partenaire de Positron (déjà présent les années précédentes), avec plusieurs fauteuils au cœur du Marché. Ce sera l’occasion de proposer plusieurs expériences immersives bluffantes, dont une première mondiale (bientôt annoncée). D’autres stands seront proposés sur un centaine de mètres carrés dédiés à la XR.

G. E. – Enfin, pendant le Marché, nous continuons également à proposer des conférences sur place et diffusées en ligne pour les accrédités. La production virtuelle sera au cœur des discussions, avec des partenaires : l’une axée sur des acteurs européens à la pointe de ces technologies, l’autre en partenariat avec Unreal qui proposera aussi un workshop de Jannicke Mikkelsen pour former les réalisateurs et producteurs sur place, voir les informations. Il y a encore besoin de pédagogie sur ce sujet, et l’idée est d’accompagner les discussions de fond avec des démonstrations. C’est aussi un sujet transversal avec Cannes Next, qui impacte les métiers du cinéma. D’autres conférences de partenaires se dérouleront en physique ou en ligne autour du 19 mai.

La XR, une place en devenir au Marché du Film ?

G. E. – Notre programme consolide la présence de la XR au sein du Marché, avec prudence, même pour un secteur en devenir dans lequel nous croyons. Et au regard de son dynamisme, de nos envies, nous espérons proposer plus de choses dès 2023 pour accueillir les producteurs-rices et créateurs-rices. Le regain provoqué par les sujets métavers ou NFT n’y sont pas étrangers ; nous cherchons toujours des sujets transverses, mais aussi pouvoir ouvrir des portes vers d’autres industries comme le jeu vidéo. Pourquoi pas ?

G. E. – Sur la XR, il faut reconnaître que le marché sur la partie narrative n’existe toujours pas totalement. Elle est pour autant ancrée dans le développement de nouvelles technologies proches du cinéma (virtual production), elle intéresse certains cinéastes ou producteurs-rices. On avait annoncé l’an dernier le prochain projet de Marshmallow Laser Feast et Atlas V, produit par Orange et Terrence Malick, par exemple. Toutes ces synergies peuvent se retrouver à Cannes et au Marché.

G. E. – Et c’est l’ADN du Festival de Cannes, du Marché du Film : toujours partir du cinéma pour construire nos programmes. Nous pensons que 2023 sera encore plus favorable, et nous incitera à accueillir plus de professionnels, d’horizon différents, et notamment ceux qui s’intéressent à la XR : les LBE, les musées, le jeu vidéo etc. En tout cas, nous en avons envie !