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XR Magazine (FR)

Interview

“HEARTBEAT est une expérience qui fait finalement appel à des souvenirs très personnels” – Bonnie Lisbon (ENTER.black)

2025-08-27

Mathieu Gayet

A l’occasion de Venice Immersive 2025, Bonnie Lisbon présente le film immersif HEARTBEAT – SON CŒUR A TROUVÉ SA CADENCE DANS LE SILENCE DES RENCONTRES, œuvre française de 12 minutes dont la beauté minimaliste n’a d’égale que la subtilité de ses émotions. ENTER.black, jeune studio à la croisée de la vidéo et de la scénographie fondée par Fanny Fortage (alias Bonnie Lisbon) cette première œuvre entre dans le champ des expériences immersives et interactives avec l’objectif de faire sortir la technologie des écrans pour la rendre tangible… et créer des rencontres.

ENTER.black, les premiers pas: du VJing à la découverte de teamLab

Bonnie Lisbon (Fanny Fortage) – C’est la première fois que je signe une création toute seule, et non dans le studio ENTER.black – qui la produit néanmoins. Initialement, je viens du cinéma et de l’audiovisuel. J’ai plongé dedans à partir de 12 ans, avant de faire des études dédiées à la Sorbonne pour la partie théorique tout en préparant l’école Louis Lumière. Je travaillais déjà pour des médias sur des contenus vidéo (Konbini, Zadig…), pour des contenus de mode, des clips, des émissions de télévision, et en réalité mon travail de freelance a pris le pas sur la poursuite de mes études après ma license. J’ai surtout travaillé sur de grosses productions musicales comme assistante réalisatrice, ce qui m’a amené au milieu de la musique et notamment le VJing qui consistait à travailler sur des installations visuelles pour de gros collectifs technophiles parisiens. Ceci me permettait de travailler sur la quantité de contenus vidéo que je filmais sans les utiliser au final. J’ai ainsi joué à la Gaîté lyrique, au Trabendo, à la Boule Noire, au nouveau Casino, à GLAZART Paris etc.

F. F. – La révélation a été au cours d’un voyage au Japon où j’ai pu visité teamLab. Je faisais déjà des vidéo-projections sur les visages des gens pour des projets artistiques. Mais teamLab arrive à rendre l’art numérique accessible à tous, de façon très ouverte. C’était alors une démarche très éloignée de nos lieux culturels en France et en Europe. Là-bas, c’est à la fois très simple en apparence, et très marquant. C’est à partir de là que j’ai développé le projet LE METAMORPHEUR, un photomaton de micro-mapping facial, que nous avons fondé le studio ENTER.Black. Nous avons été rapidement incubés à la 104Factory (voire notre article), ce qui nous a beaucoup aidé pour avancer et nous avons été lauréat d’un PIA pour développer un programme autour de la vidéo correction sur les visages avec de la réalité augmentée. Nous avons pu présenter LE METAMORPHEUR dans différents événements en France et à l’international comme le Taiwan Creative Content Fest (TCCF) de TAICCA à Taiwan. 

HEARTBEAT – SON CŒUR A TROUVÉ SA CADENCE DANS LE SILENCE DES RENCONTRES, naissance d’un projet sensible

F. F. – HEARTBEAT est née d’une intuition très personnelle, des battements de cœur de mon petit ami que j’écoutais presque endormie. Entre rêves et réalité, ce sont des moments propices à l’éclosion d’idées, à l’inspiration… Je me suis alors dit qu’il serait fascinant de pouvoir rencontrer des inconnus en entendant le cœur de quelqu’un. Car, au final, c’est son et une sensation que l’on a avec ses proches : un conjoint, un bébé… Mais jamais avec un inconnu. Je suis parti de ce constat, à l’été 2024, en commençant par interroger des gens autour de moi, à créer des questionnaires sur ce qui pourrait intéresser les gens dans cette démarche. Le concept marquait beaucoup en soi, et j’ai commencé concrètement à travailler dessus après avoir été sélectionné à l’European Creators Lab (Immersive Residency, Luxembourg, septembre 2024) où nous avons développé l’écriture mais aussi un premier prototype.

F. F. – Le développement, puis la production, du projet s’est fait avec beaucoup de retours utilisateurs. On a également travaillé sur la narration, qui conduisait à la durée de l’expérience qui tourne au final autour de 12 minutes. Et on s’est associé avec un artiste irlandais, Hugh Farrell (site officiel), qui a fait beaucoup d’œuvres audio et sur l’écoute. Il nous a aidé à préserver le texte qui amène vers cette rencontre, qui permet aussi de détendre les deux personnes qui sont en face-à-face. On se sourit, on peut échanger des petites choses, avant de juste écouter.

F. F. – L’idée autour de HEARTBEAT, c’est réellement de créer un instant entre deux personnes totalement inconnues. Ce n’est pas une condition sine qua non, mais la synchronisation des battements de coeur ne prend pas en compte le niveau d’amitié ou de relation ! Donc, en réalité, peu importe que les 2 spectateurs se connaissent ou non. Nous voulons éviter le « ah, je t’écoute » qu’échangeraient deux amis en faisant l’expérience. Pour se synchroniser, le secret c’est la respiration. On étudie encore le pourquoi du comment, et cela a suscité l’intérêt du laboratoire de recherche UREPSSS de l’Université de Lille, avec qui nous espérons collaborer. Il y a encore beaucoup d’inconnus sur ce sujet, d’appréhension lors de l’expérience, et autour de ce qui peut faciliter cette forme de connexion.

F. F. – Nous avons aussi laissé un livre ouvert à la fin de l’expérience pour répondre à quelques questions en duo. Et la surprise a été de voir que, lorsque deux inconnus le remplissent ensemble après avoir testé HEARTBEAT, il y avait une forme de collaboration, ou de connivence, à écrire des retours communs. C’est un moment intéressant.

Une proposition esthétiquement minimaliste… par dessein

F. F. – La scénographie est venue assez vite, à travers ces résidences de prototypage. HEARTBEAT est un format de 3 mètres sur 3, avec deux sièges pour le public et une vidéoprojection derrière eux et sur les côtés. C’est important pour nous de concevoir une proposition où les spectateurs peuvent se regarder dans les yeux, se voir sans passer au travers d’un outil numérique comme une tablette par exemple. Ils peuvent aussi suivre l’évolution visuelle de l’expérience, leur cœur se rapprochant progressivement (s’ils ont cette chance !) sur le côté des deux participants, ce qui induit du coup un regard commun, au même moment, dans la même direction en cas de synchronisation. Et un petit sursaut de surprise parfois !

F. F. – Il y a eu des questions sur le fait de plus habiller le lieu où se déroule l’expérience, de projet à 360 degrés, sur le plafond… Mais, pour nous, le principal c’est la rencontre. Il ne fallait pas remplir tout l’espace, au risque de perdre les spectateurs – ou de les influencer durant leur temps dans l’expérience. Il y a bien un peu de numérique, les montres connectées, mais pour le reste c’est très réduit. Même visuellement, c’est minimaliste par nature. L’ensemble de notre proposition est de provoquer le moins d’influence possible sur les spectateurs, même (et surtout) quand ils parviennent à se synchroniser. Nous voulons conserver les échanges de regard, cette forme de duel émotionnel, au centre de toute chose. 

F. F. – Mes références sont Marina Abramović et Christian Boltanski, notamment avec ses Archives du Cœur que j’ai pu découvrir sur l’île de Naoshima au Japon. C’est vraiment quelque chose de très pur et très soft dans une installation artistique. Et c’était ça que je voulais retranscrire, le côté performance avec un vrai partage. C’est ce qui m’a motivé lors du développement, mais m’a aussi rappelé des souvenirs articulés autour de ce travail : le coma de mon frère et l’écoute de son ECG, mon premier travail cinématographique à 12 ans où j’avais collé un micro pour écouter mes battements de cœur… En cela, HEARTBEAT est rempli de capsules de souvenirs personnels. Et côté art numérique, j’ai une vraie passion pour James Turrell avec ses ensembles de couleurs, son minimalisme qui jouent pour le spectateur, forment des environnements mais sans jamais agresser le regard.

HEARTBEAT, une première mondiale à Venise Immersive 2025

F. F. – Nous n’avons pas encore de diffusion prévue pour ce projet, nous finalisons déjà la présentation pour Venise. Nous aimerions pouvoir installer HEARTBEAT dans des espaces publics, des gares, dans la rue si c’est possible. Idéalement, un lieu ouvert avec beaucoup de passages – et sur des durées longues. Et avoir de nombreuses discussions lors de Venice Immersive pour de futures opportunités !

In this article


HEARTBEAT – SON CŒUR A TROUVÉ SA CADENCE DANS LE SILENCE DES RENCONTRESVenice Immersive – In Competition @ La Biennale di Venezia 2025

Publication:

août 27, 2025

Author:


Mathieu Gayet
XR Magazine (FR)

–

Interview

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